Le Centre National de la Musique (CMN) est né le 1er janvier 2020, héritier du Centre National des Variétés, de la Chanson et du Jazz (CNV), lui-même descendant du Fonds de soutien Chanson, Variétés, Jazz, crée en 1984.

Ce rappel historique n’est pas inutile pour souligner comment des lieux de concertation créés par les professionnels (employeurs et salariés) évolue vers des organismes plus étatiques et dans lesquels les professionnels – et en particulier les salariés – voient leur représentation minorée. C’est bien le cas ici puisque le le nombre de sièges dévolus aux représentants des salariés a été divisé par 5 dans la gouvernance du CNM par rapport à ce qu’il était au CNV …

Que fait le CNM ?

Le CNM prend donc la suite du CNV. Comme lui, il collecte une taxe fiscale de 3,5 % sur la billetterie hors-taxe des spectacles de variétés et d’humour (35,7 M€ en 2019). Un mécanisme de droit de tirage permet aux affiliés du CNM de récupérer 65 % de cette taxe, les 35 % restants alimentent des programmes d’aides sélectives.

Le CNM est impliqué dans une dizaine de partenariats avec des collectivités, notamment les contrats de filières, qui réunissent CNM, DRAC et Régions. L’établissement fournit aussi des statistiques et publie des études et sur la filière.

Le nouvel établissement a absorbé les 4 associations actives dans les domaines de l’édition phonographique, de l’export et de la formation.le CALIF, le FCM le Bureau Export, et l’IRMA. C Les deux deux dernières ont des pages correspondant à leur activité sur le site du CNM.

Il s’occupera aussi des crédits d’impôts pour le spectacle vivant musical et la production phono, jusqu’ici gérés au Ministère de la Culture.

Missionné sur ce sujet, le CNM a mis en place un MINISITE Egalité femmes-hommes Egalité femmes-hommes.

Dans l’esprit du Ministère de la Culture, il s’agit de concentrer l’ensemble des acteurs de la filière musical autour du CNM, à l’exception de ce que nous appelons le service public de la musique, c’est à dire les structures de création et de diffusion soutenues directement par les pouvoirs publics (Opéras, ensembles classiques et jazz subventionnés).

Ainsi, dans la crise sanitaire que nous connaissons, le CNM s’est vu allouer 50 M€ en mai, et le plan de relance Castex/Bachelot lui a octroyé 200 M€ pour soutenir le secteur musical. Les dispositifs d’aides pour l’année 2021 sont détaillées ICI

Les sigles :

CALIF : Club Action des Labels et des Disquaires Indépendants Français
FCM : Fonds pour la Création Musicale
IRMA : centre d’Information et de Ressources pour les Musiques Actuelles