L’adoption du projet de loi pour la transformation de la fonction publique accentuerait encore la précarité que subissent des milliers d’enseignants de la musique et de la danse

 Publié le : 7 Mai 2019  

Nous appelons à participer en masse aux appels à la grève et à manifester le 9 mai lancées par toutes les fédérations de fonctionnaires du pays
Plusieurs dispositions de l’actuel projet de loi, au premier rang desquelles la possibilité de pourvoir durablement les emplois à temps non-complets par des contractuels accentueraient encore la précarité des enseignants et enseignantes de la musique employés dans les conservatoires et écoles de musique.
Actuellement, le recours à des non titulaires est déjà le quotidien de 48% de ces personnels. L’adoption du projet de loi ne ferait qu’aggraver les choses en permettant aux collectivités d’exclure du statut d’Assistant Territorial d’Enseignement (ATE) ou de Professeur d’Enseignement Artistique (PEA) toutes celles et ceux dont le temps de travail est inférieur au mi-temps. Or, même pour les instruments les plus courants, les temps non-complets inférieurs au mi-temps sont souvent imposés par les collectivités. Même le temps de travail cumulé au delà du mi-temps sur plusieurs établissements, tel que les enseignants le pratiquent couramment pour parvenir à des salaires décents, ne permettrait pas de garantir l’accès au statut de fonctionnaire.

Cette disposition, comme de nombreuses autres dans ce projet de loi, est un moyen pour le gouvernement de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires comme le Président de la République l’a annoncé. Les victimes en seront les populations pour lesquelles le service public sera demain plus dégradé qu’aujourd’hui.

Le 6 mai 2019
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