Financement du CNM : un consensus est indispensable

 Publié le : 3 Oct 2022  

Communiqué commun de l’ADAMI, du SFA-CGT, du SNAM-CGT, du SN3M-FO et du SNACOPAV-CGC du 3 octobre 2022

 

La question du financement du Centre national de la musique mobilise la filière musicale depuis plusieurs semaines. Toutes les organisations s’accordent sur la nécessité de doter le CNM d’un financement à la hauteur de son ambition. La promesse d’un centre national de la musique, enfin tenue en 2019, doit désormais s’adosser à un financement pérenne et équilibré entre spectacle vivant et musique enregistrée.

Les organisations d’artistes-interprètes signataires rejoignent l’ensemble de leurs partenaires sur la demande d’un financement du CNM au moyen d’une contribution des grands acteurs du numérique. Pour autant, une telle ambition, quelle que soit la méthode retenue, progressera davantage avec une parfaite union des producteurs, auteurs et artistes-interprètes.

Nous en appelons donc à la concertation urgente de la filière musicale et des pouvoirs publics pour aboutir à un consensus sur les moyens d’y parvenir.

A la table de cette concertation, nos organisations entendent agir en responsabilité. Le contexte économique exceptionnel (crise du pouvoir d’achat, inflation historique, finances publiques en déficit…) ne peut être occulté et doit être pris en compte dans le choix de la solution à retenir. La question est moins de savoir quelle est la meilleure option que celle la plus soutenable au regard du contexte.

L’objectivation des propositions est également un préalable indispensable à toute décision. Cette objectivation est autant l’affaire de la filière que de l’Etat si celui-ci entend bel et bien garantir à l’établissement qu’il a créé les moyens en phase avec son ambition. Nous attendons un message clair en ce sens.

La concertation que nous appelons à ouvrir rapidement est le seul moyen d’aboutir à une solution solide pour le financement du CNM. L’accord de « Garantie de rémunération minimale », signé en mai 2022, a démontré les vertus du dialogue entre professionnels et pouvoirs publics dans la recherche de compromis au bénéfice de l’intérêt général.

Ce capital acquis doit nous servir pour aboutir à ce qui, rappelons-le, est partagé unanimement : le financement équilibré de nos créations musicales dans toute leur diversité et la préservation de la souveraineté culturelle de notre pays et de l’Europe.