Activités connexes

Cette terminologie renvoie à une disposition de la Convention collective des entreprises artistiques et culturelles (CNEAC), dans son article à l’article XIII.2.6 : « On entend par activités connexes les activités de sensibilisation, d’accompagnement des amateurs, d’animation d’ateliers, d’interventions en milieu scolaire. La pratique de ces activités est soumise à l’acceptation de l’artiste, par l’introduction d’une clause spécifique dans son contrat, soit au moment de la signature de son contrat, soit ultérieurement par la signature d’un avenant à son contrat. »

Ce cadre réglementaire s’entend exclusivement pour un équipe artistique en phase de production de spectacle, qui montre en quelque sorte les coulisses de son travail. Hélas, cette appellation est de plus en plus utilisée pour des situations qui ne cadrent avec aucune de ces 2 activités de musicien bien définies : lorsqu’il est interprète devant un public et lorsqu’il enseigne avec un ou des élèves.

Les pouvoirs publics imposent de plus en plus souvent un volet « action culturelle » à tout octroi de subventions et/ou d’aide à la production d’un spectacle et, par ailleurs, de nombreux musiciens se voient proposer du travail rémunéré pour encadrer des pratiques collectives sans cadre pédagogique ou réglementaire prévu. 

C’est par exemple le cas dans les SMAC, qui font intervenir des musiciens pour « coacher » les groupes amateurs qui répètent dans leurs studios, ou dans des projets du type DEMOS, qui visent à encadrer des pratiques orchestrales en direction d’enfants à priori peu confrontés à la musique classique. Dans les 2 cas, les règles du jeu, contrats, rémunérations, diplômes requis, varient d’un endroit à l’autre dans de fortes amplitudes.

Le SNAM souhaite une clarification au cas par cas afin de sécuriser les conditions d’emploi des musiciens, qui sont nombreux à exercer ces 2 activités.

Ce dossier pose un certain nombre de questions sur la politique culturelle de l’Etat, qui peut être en lien avec celle de l’Education : quelle part revient à l’enseignement scolaire ? Dumistes et/ou professeurs des écoles correctement formés ? Quelle part à l’enseignement spécialisé ? Sous quel régime ? Dans quelles conditions l’artiste-interprète peut-il et/ou doit-il assumer le rôle « sociétal » que les pouvoirs publics exigent de lui ?