EN CETTE FIN JANVIER, L’ACTIVITE DES ENSEIGNANTS ARTISTIQUES EST FORTEMENT IMPACTEE PAR LES MESURES SANITAIRES ET LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL RESTENT DEGRADEES, VOIRE INACCEPTABLES

 Publié le : 26 Jan 2021  

Accueillir les enfants ainsi que les étudiants de 3ème cycle dans les locaux, en présentiel, tout en conservant le lien pédagogique avec les adultes forcés de rester dehors, donc en télétravail, demande un travail considérable de préparation, d’adaptation des emplois du temps chaque semaine. Les temps de déplacement ont été multipliés, les risques sanitaires reliés à ces déplacements dans les transports en commun parfois surchargés en ont été augmentés.

Et puis, de plus en plus, nombre de collègues s’occupent de publics empêchés, porteurs de handicaps plus ou moins aigus. Aucune disposition particulière n’organise le maintien de leur enseignement artistique. Ils subissent la plupart du temps une exclusion supplémentaire de fait.

Tout comme leurs homologues de l’Education nationale, les enseignants artistiques de la fonction publique territoriale ainsi que ceux du secteur privé devraient bénéficier de la prime annuelle d’équipement informatique ainsi que celle prévue, exceptionnellement, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid-19, pour assurer la continuité des services publics.

Certains employeurs violent allègrement la loi et continuent de vouloir imposer des rattrapages de cours afin de pallier aux divers confinements. Ici des stages, là du travail le dimanche et, bien sûr, toujours sur la base d’un soi-disant volontariat des enseignants. C’est inacceptable.

Le protocole sanitaire du ministère de la culture actualisé n’est toujours pas paru. Au moment où l’on évoque une probable troisième vague et un nouveau confinement, ce document est presque caduc avant même sa sortie.

Les étudiants relevant de nos professions, notamment en CFMI ou en musicologie, comme tous les étudiants du pays, souffrent des fermetures de leurs amphithéâtres, souffrent d’isolement, souffrent de précarité sociale et financière. Les orientations des cycles spécialisés, les inscriptions dans les pôles supérieurs sont autant de sujets d’inquiétudes : quelles organisations d’examens, quelles modalités de sélection ?

Les vaccinations pointent le bout de leurs aiguilles à l’horizon. Le gouvernement a mis en place un calendrier vaccinal précis comportant des publics prioritaires ciblés. Là encore, les enseignants artistiques, sur la base du principe de parité, devraient bénéficier de la même priorité que leurs homologues de l’Education nationale.


Le SNAM-CGT revendique :

  • d’aligner les règles sanitaires sur celles prévalant dans l’Education nationale ;
  • d’élaborer d’un protocole sanitaire sous l’égide du ministère de la culture en concertation avec les représentants des professionnels et des collectivités territoriales ;
  • que soit fourni du matériel et des locaux dédiés pour les enseignants en télétravail ;
  • le versement des primes aux artistes enseignants au même titre que celles prévalant dans l’Education nationale, au titre du télétravail et de la Covid-19.

 

Le communiqué en PDF ICI