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C’est la reprise ?

 Publié le : 17 Juin 2021  

(suite de l’article)

Le mouvement d’occupation qui s’est développé partout en France durant le printemps a été l’occasion de le répéter sur tous les tons : sans plan pour financer l’emploi, que ce soit dans le secteur occasionnel ou pour des productions, nos employeurs n’auront pas les moyens de rentabiliser nos spectacles. Beaucoup d’entre-nous en font le triste constat en ce moment. Nous attendons des confirmations sur les aides à l’emploi annoncées par Roselyne Bachelot. Ces acquis de la mobilisation de ces derniers mois concerneront d’une part les petites salles, les productions de longue durée et, d’autre part, le secteur du GUSO par le biais du GIP-Cafés-Cultures qui va élargir pendant quelques mois son champ notamment aux associations.

Les revendications sur l’assurance chômage des intermittents du spectacle n’ont malheureusement pas été complètement satisfaites. Il y aura des perdants à la prolongation de l’année blanche jusqu’à décembre 2021. Certains ne renouvelleront pas leurs droits. D’autres verront leurs allocations baisser en janvier alors que leurs salaires se sont effondré depuis plus d’un an. la paupérisation de nombre d’artistes est en marche.

Le maintien de la réforme de l’assurance chômage par le gouvernement, sa volonté de culpabiliser les personnes qui perçoivent des allocations nous inquiètent sur l’avenir des annexes 8 et 10.

Les mobilisations vont donc se poursuivre durant l’été, par exemple durant le festival d’Avignon, et dès la rentrée.

Les conditions de travail dégradées dans les conservatoires font craindre une baisse de la fréquentation l’année prochaine. Qui plus est avec des conditions sanitaires qui restent incertaines. La pression pour contraindre certains enseignants à accepter une baisse de leurs heures va reprendre de plus belle.

Et quoi qu’il en soit, pour les conservatoires comme pour les ensembles musicaux de service public, la situation financière problématique des collectivités territoriales engendre un risque de tension sur les emplois artistiques comme c’est actuellement le cas à l’orchestre du Capitole de Toulouse par exemple.

Puisque le gouvernement nous y contraint, faisons le preuve que nous sommes essentiels à la reprise de la vie culturelle dans notre pays.

 

Paris le 17 juin 2021